J'ai photographié
mon premier mariage le 18 juillet 2016. Je dois avouer que j'ai eu
beaucoup de mal à me lancer. Je n'avais aucune raison de ne pas le
faire : j'avais mon diplôme, mon matériel et pourtant je ne me
lançais pas. Autour de moi j'entendais « mais photographe,
c'est pas un métier », « ah ouais t'es artiste
alors ? ». Je n'arrivais pas à me situer. J'avais bien
conscience que je ne pourrai pas vivre de mes expositions et à côté
de ça on me faisait culpabiliser en me répétant que si je devenais
photographe pour les mariages, shooting etc. j'allais en quelque
sorte vendre mon âme au diable et perdre toute ma créativité. Et
puis un jour comme un autre je me suis écoutée : j'ai créé
ma page facebook, rédigé des annonces proposant mes services.
Voilà, c'était lancé advienne que pourra.
Un jour je reçois
un message, une demande pour être la photographe d'un mariage.
Photographier des mariages j'étais habituée : j'avais fait
ceux des amis, des amis de mes amis, de ma famille mais là c'était
ma première vraie cliente. Le contrat est signé, la réservation
établie.
Rapidement je me dis
que je ne veux pas juste faire des photos de mariage, je veux faire
mes photos de mariage. Prétention peut-être mais j'ai réalisé
très vite que j'en avais besoin, que je devais m'investir à fond.
Je reprend contact avec ma cliente, lui demande ses envies, le thème
de son mariage. J'avance.
Pendant plusieurs
semaines je cherche, fais des liste, des croquis, feuillette des
magazines. Et petit à petit les idées viennent. Le jour J c'est
l'installation du photobooth réalisé en fonction du thème (mauve &
argenté). Il fait un temps superbe, l'endroit est sublime (le
Château de Pierrefonds alias le Château de la Belle au bois dormant
ça en jette quand même), les mariés sont magnifiques et le bonus :
une amie m'envoie un message pour m'annoncer la naissance de son
petit bonhomme, ça ne peut être qu'une journée inoubliable.
Ce soir-là je
rentre épuisée, pleine de coups de soleil, sur le chemin du retour
je réfléchis et je me dis que j'ai bien fait de m'écouter, que
pour rien au monde je ne reviendrai en arrière.
Moralité les p'tits
loups : parfois la tortue a juste besoin d'un coup de pouce pour
avancer et franchement ça vaut le coup.
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